Chinon, 1429

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On y va!

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Me voilà sur la première page du tome 6.
Seulement autres 123 (!!!) pages et notre saga préférée verra sa conclusion.
Je m’excuse de ne pas mettre à jour le blog souvent et je vous conseille de visiter ma page facebook pour obtenir les dernières nouvelles (pas besoin de s’enregistrer).

Voici un work in progress de la même page!

Naissance d’une couverture (2)

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Una cosa l’ho capita, sulle copertine: so quando inizio ma non so quando finisco.
La maggior parte del tempo la passo a decidere quale potrebbe essere l’immagine giusta, facendo diverse prove; tutto il piacere che provo nello sperimentare varie soluzioni mi si rivolta ben presto contro, perchè diventa quasi impossibile sceglierne una a danno di tutte le altre.

Questa volta sono partito da suggestioni artistiche ben precise: le opere (per la maggior parte ottocentesche)  ispirate a Giovanna d’Arco, i quadri dei preraffaelliti e le meraviglie di quello che probabilmente è il mio illustratore/pittore preferito, N.C. Wyeth.
Il primo ‘giro’ di idee è stato sostanzialmente un buco nell’acqua.
Non sempre è facile trovare la concentrazione e l’ispirazione giusta per questo tipo di cose, forse perchè la copertina viene richiesta in un momento random della lavorazione, molto spesso proprio quando si è totalmente assorbiti dal lavoro sulle tavole. In più, siamo in un passaggio cruciale dell’intera serie, con Jeanne che è ormai pronta ad entrare sulla scena in modo prepotente, e la copertina deve cercare di lanciare nel miglior modo possibile questo messaggio ai lettori.

L’importante è capire in tempo che si sta iniziando a girare a vuoto, per fermarsi e lasciar passare del tempo (se non c’è una fretta particolare di consegnare) in attesa di momenti migliori.
Dopo qualche settimana di pausa, a inizio 2012, mi rimetto a lavorarci su…



Adesso va meglio. Mi sono riavvicinato allo spirito delle copertine della serie, nelle quali il quadro d’insieme quasi supera per importanza il singolo soggetto.
Dopo una prima selezione delle idee venute fuori, è il momento di coinvolgere l’amico Lorenzo, colorista ufficiale, per una serie di prove colore; un po’ perchè fa figo solo dirlo, un po’ perchè per capire l’impatto grafico finale non c’è altro modo.
Ognuno di noi passa un paio d’ore al pc e alla fine abbiamo il gruppo delle finaliste.

Parte una serie di consultazioni a livello locale e internazionale, ma prima di aspettarne la fine decido unilateralmente di portare avanti quella che io considero la proposta meno convenzionale.

Sono ancora convinto che sarebbe stata una bellissima copertina, però in effetti molto decorativa e poco esplicativa, meno forte come messaggio.
Alla fine si decide per una copertina di impianto più classico, ma non per questo (spero) meno efficace.
Riparto dal disegno preparatorio in piccolo formato, poi passo al disegno definitivo, sempre a matita…

Ed ecco la bella colorazione di Lorenzo Pieri che dà forma definitiva all’illustrazione.
Come dicevo in un altro post, lavorando su un disegno a matita e su un’atmosfera vicina ad un notturno, avere la giusta intensità dei toni chiari e scuri, il giusto contrasto, non era cosa facile, ma è bastata la prima prova di stampa per capire che Lorenzo aveva fatto centro.

double planche 22-23, tome 5

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(Deuxième partie / partie 1 / traduction: Angelique Colté / per l’italiano, clicca qui)

2/2

Nous en étions à la planche préparée avec texte sur photoshop.
Je pense avoir oublié une chose : le dessin au crayon scanné à 600dpi, doit être porté aux dimensions correspondant à mon dessin original.
On a alors ici un document de 52×36cm, marges comprises, à 200 dpi de résolution.

Il y a quelques années j’aurais imprimé tout simplement le document pour recalquer le tout sur table lumineuse, mais en cours de route, animé par une haine profonde envers cet outil de travail, j’ai inventé un autre procédé. Ce que je fais donc,avant d’imprimer le dessin, c’est de superposer à la planche, texte exclu, un calque blanc d’une opacité de 96/97%.

Pour cette double planche j’ai besoin pratiquement d’un format A2 et je dois donc m’adresser à une typographie . Imprimée sur carte 220g marque Fabriano F4, la planche se présente ainsi sur ma table à dessin. (Au dessus de celle-ci une autre planche double datant du second volume)

Ci-dessous on arrive peut-être à voir comment le dessin original, très éclairci, me sert de base (d’une manière qui rappelle la transparence de la table lumineuse), tandis que le texte a été imprimé en trait plein (idéal pour suivre les dialogues et compléter le dessin une fois fini).

Et voilà l’équipe d’encrage au grand complet: feutres Staedtler et Pigma Micron de différentes tailles, une pointe encre Faber-Castell 0.1, un pinceau de calligraphie rechargeable, des mines crayon, gommes et  petites et moyennes équerres pour l’architecture.

Tout d’abord, avec un feutre 0,3, je repasse les bords des bulles (à main libre) et des vignettes (avec une règle). C’est utile pour rompre la glace avec la nouvelle page à encrer.

Successivement je commence à mieux définir au crayon tous les détails, les visages, les mains, les drapés et tous les détails complexes du dessin de base. Comme on peut le voir la mine 2H ou HB n’a pas de problème ,de part son intensité, à couvrir le trait de base imprimé en gris (je ne voudrais pas non plus que mon original montre à la fin des traces d’impression). Dans de nombreux cas j’encre directement sur la base imprimée, en effet tout le travail précédent n’aurait pas vraiment de sens si je devais repasser le tout au crayon une deuxième fois.

L’encrage. Je commence avec un feutre d’une pointe majeure, dans ce cas un 0,2, à esquisser les lignes ‘porteuses’, en considérant aussi et surtout la source de lumière. Tous les autres éléments seront repassés aux feutres plus fins, dans ce cas 0,1 et 0,05.

Voici la séquence…


Avec la pointe encre ‘des architectes’ je fais les yeux et tous les traits les plus fins.

Alors que les feutres donnent un trait souple et variable selon la pression donnée, la pointe encre donne un trait très fin, plus facile à contrôler.

La hiérarchie des différences épaisseurs de traits a une très grande importance pour mon encrage.

Juste en dessous la vignette terminée.

Le Pentel rechargeable au contraire donne un trait semblable à celui du pinceau. Je l’utilise beaucoup moins, mais il est utile par exemple dans ce cas ,où je veux mettre des figures en fort contre-jour.

Le pinceau utilisé de cette manière rappelle alors stylistiquement les BD classiques ‘historiques’, parfait donc pour une histoire et un livre comme celui-ci.

Deux personnages plus grands après le premier passage à l’encre, au feutre 0,2 je crois.

Ci-dessous de très petits détails obtenus avec le feutre 0,05 et la pointe encre 0,1.

C’est important à mon avis de rester plutôt léger avec ces instruments, pour ne pas appesantir le dessin et faire en sorte que les personnages en arrière-plan correspondent à un niveau de détails plus sommaire.

Une série de visages dans laquelle, à partir de lignes principales, je rentre dans les détails avec des instruments à pointe de plus en plus fine.

Ce n’est qu’à la fin, avec un 0,3 plutôt souple, que je trace des ombres portées très fortes.

Je passe à l’architecture : là aussi, pour certains points, il est nécessaire de mieux redéfinir les lignes en ayant recours au crayon et à l’équerre.

L’encrage de l’architecture suit les mêmes règles que celles appliquées pour les personnages, mais pour accentuer l’effet de distance j’utilise uniquement les feutres avec les pointes les plus fines, sans trop insister sur les hachures et les ombres. L’image est déjà assez complexe comme ça sans que je ne la rende trop confuse en ‘alourdissant’ l’arrière-plan.

Terminée.

Je scanne en deux étapes avec un scanner A3 et je raccorde les deux moitiés sur photoshop, où je passe une dernière demi-heure à retoucher, effacer, déplacer d’infimes détails.

Temps de réalisation : 5 jours environ.

__________________________________

Dans le seul but d’intimider et de terroriser, je montre la planche à l’excellent coloriste Lorenzo Pieri, qui feint un grand sang froid, mais qui dans son for intérieur voudrait passer aux aplats de couleurs pour graphic novel.

Il aura à exalter l’atmosphère de la scène, en soignant les détails sans perdre de vue la chose la plus importante: la lisibilité.
Mais c’est une autre histoire et (peut-être) un autre chapitre.

Theo

double planche 22-23, tome 5

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(présentation en deux parties / traduction: Angelique Colté / per l’italiano, clicca qui)

1/2

Au cours des années, j’ai développé une méthode de travail qui me permet de construire une page de la manière qui m’est la plus appropriée.
Elle s’appelle ” se compliquer la vie et vivre (mal)heureux.”
Mais venons-en aux pages 22 et 23 du cinquième volume.
Le scénario est particulièrement complexe.

On me demande une planche double, deux pages côte à côte,composant une scène unique ; une idée que j’ai quelques fois proposé dans les livres précédents et qui est le premier exemple de ‘comment se compliquer la vie tout seul ‘. De plus, un important dialogue équivalent  à 16 vignettes, et impliquant un des protagonistes, sera inséré aux pages.

Première étape: Je réalise un story-board microscopique, avec une première idée rapide de la disposition des vignettes en rapport au texte, particulièrement sur la quantité de dialogue que chacune  devra contenir. Une grande scène servira de fond à toutes les vignettes plus petites et occupera toute la partie centrale  de la double page, à cheval sur la ligne de pliage.

Instruments utilisés: une mine 2H et une mine HB; un taille crayon et une gomme électrique, instrument que j’ai découvert récemment et que je trouve essentiel pour travailler avec précision lors de cette phase où le travail s’effectue sur de très petites dimensions.

Sur une simple feuille à lettre A4 et employant la mine 2H je commence par définir les masses principales: l’architecture, les personnages, l’emplacement et les dimensions des vignettes etc…
L’architecture est basée, plutôt librement, sur des indications du scénario, elle n’est pas inspirée de structures existantes. En d’autres termes elle est entièrement inventée et j’y insère des éléments architecturaux que j’ai appris à connaître durant mes travaux sur les autres tomes.

J’essaie de travailler sur les personnages d’une manière instinctive, représentant un simple squelette; je cherche alors la meilleure posture et très souvent je ne me retiens pas à définir vaguement les drapés. C’est durant cette phase même que j’ai le plus grand avantage à travailler à petite échelle: j’esquisse les éléments avec une plus grande rapidité, les corrections et les changements impliquant peu de temps en général j’ai plus de facilité à contrôler l’équilibre de la composition et des proportions anatomiques. Avec la même facilité je peux insérer plusieurs dizaines de personnages dans une seule scène, lesquels durant la phase d’encrage, à dimension normale, ne seront pas aussi rapides à réaliser! Voilà ce que j’entendais par ‘se compliquer la vie’.
Dans ce détail on note les verticales de construction et des lignes de fuite correspondant au sol, utiles pour représenter correctement les proportions des personnages.

Pour les gros plans je peux me limiter à décrire un ovale, la ligne des yeux et du nez, ou alors je décris davantage  en gardant à l’esprit que j’aurai au moins deux étapes successives pour obtenir la meilleure définition possible. Très souvent on obtient un résultat plus ‘frais’ et convaincant  dans le cas où il y a à peine un tracé de base, laissant aux phases successives l’ajout de tous les éléments nécessaires. Au contraire plus on s’acharne sur la recherche du résultat idéal, avec entre autre un instrument non adapté comme un crayon à mine trop dure, plus on s’ éloignera d’un bon dessin et de la paix intérieure.

Voilà terminée la phase exécutée à la mine 2H. Au bord de la feuille vous pouvez voir deux ou trois autres petites vignettes: ce sont des variantes qui pourront m’ être utiles lorsque je ferai le montage à l’ordinateur, afin de les substituer à celles qui ne m’ont pas entièrement convaincu lors du premier jet.

La mine HB en main, il est temps de repasser le dessin à la mine plus grasse.
Ceci, dans ma méthode de travail, est le seul vrai dessin au crayon et il est donc nécessaire que j’en sois satisfait à 80% si non 100 % vu qu’il ne reste que peu de phases successives pour sauver la situation avant le résultat final.

Si lors de l’étape précédente est testée la capacité à créer une scène et à gérer la figure dans cet espace, dans cette étape-ci on  approfondit le travail sur le drapé, sur la plupart des détails historiques, sur les expressions et dans certains cas sur le clair-obscur.

Une photo donnant une idée de la taille du dessin.
Ne pas le faire en présence d’un ophtalmologiste.



Je ne suis pas convaincu de la gestualité liée à une réplique très importante du dialogue, le personnage qui la prononce en vient à avoir deux bras gauches plus un de secours en bord de page. Je déciderai par la suite lequel sera le plus adapté et enlèverai les autres.

Le gros plan sur l’œil me parait un peu triviale, par conséquent je mets de côté une tête de secours qui viendra remplacer. Ou peut-être pas…

Le plus gros du travail est terminé: le matériel pour continuer à travailler est prêt.

Dans un de mes dossiers j’ai une feuille ‘passe-partout’ que j’utilise pour la mise en page des dessins au crayon et avant toute chose je dois l’agrandir par deux afin d’y insérer la double page, que j’ai scannée à 600 dpi de résolution.

La première chose que je fais est de redimensionner l’image, pour qu’elle soit adaptée au format d’impression. Il me manque environ un centimètre de largeur qui m’est utile pour écarter légèrement les deux demi pages l’une de l’autre, en évitant que des éléments importants de la scène se retrouvent dans le pli.

Ensuite, en utilisant le caractère qui a été choisi pour la police de la série, je transfère au mieux le contenu de chaque bulle faisant un copié collé à partir du script. Il est très rare que le dessinateur s’occupe de cette phase d’insertion du texte de la bande dessinée, mais je préfère en avoir le contrôle afin d’obtenir le résultat que j’ai en tête.

Je regarde donc et évalue de la meilleure façon l’emplacement des bulles, de sorte qu’elles occupent l’espace de la manière la plus naturelle possible. Il arrive très souvent que j’ai prévu trop peu d’espace dans la vignette, mais je peux facilement y remédier par le dimensionnement  du dessin ou alors en organisant le texte différemment.
Il m’arrive de ‘zoomer’ agrandissant un visage ou un personnage, ou bien de ‘forcer’ un élément architectural pour que l’effet soi du meilleur impact possible.
Enfin, je dois décider si je dois utiliser quelques ‘pièces de rechange’ dessinées à part, ou plus généralement retoucher tous les éléments qui ne m’ont pas satisfait.

Je fais le même travail pour la page de droite…

Lorsque je suis certain que tout est plus ou moins au bon endroit, j’ajoute sur un autre calque le tracé,en ligne fine, du contour des bulles. Successivement, m’aidant de lignes guides comme référence, je trace aussi les contours des vignettes.
Ceci n’est pas un ornement superflu : en faisant cela j’éviterai de construire les cadres un à un avec règle et équerre, ce que personnellement je n’aime pas faire et qui impliquerait beaucoup plus de temps.

Maintenant, la préparation à proprement dite de la planche est terminée:  à partir du scénario je viens de définir la scène en détail, même en partant d’un dessin à échelle réduite.

Dans la deuxième moitié de cette présentation nous verrons la phase successive: l’encrage.
A bientôt,

Theo

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